EU Nato Summit

Depuis que les sommets de l’OTAN et de l’Union Européenne se tiennent à Bruxelles, les bons bourgeois de la capitale de l’UE et du royaume désuni des Belges se sont résignés à l’état de siège, combiné, si possible, avec une grève sauvage des transports publics, comme lors de la rencontre de l’OTAN des 11 et 12 juillet : cheminots promptement mis en grève, laissant filer vers l’aéroport seulement un train sur trois, comme dans une vraie histoire belge.

Les Bruxellois maudissent encore la mémoire des architectes qui ont bâti le siège de l’OTAN en marge de l’autoroute menant à l’aéroport. Pas moyen d’y aller ou d’en revenir durant les sommets de cette Alliance boutée hors de France par De Gaulle. Le dialecte de Bruxelles est d’ailleurs la seule langue au monde à faire du mot “architecte” une insulte.

Lors du sommet de l’OTAN, les journalistes ont ainsi été obligés de se frayer un chemin à travers un déploiement de sécurité jamais vu – 2.500 policiers et près de 1.000 militaires réquisitionnés dans tout le plat pays – juste pour apercevoir de loin, roulant sous un ballet d’hélicoptères, la limousine blindée de Trump appelée La Bête (et qui a l’air vraiment méchant).

Seule vengeance : Trump a quand même dû gambader quelques centaines de mètres à pied à travers l’herbe d’un parc afin d’arriver au dîner de gala donné dans le Musée Royal d’Art. Hélas, une poignée de manants et bougresses venaient d’être embarqués pour avoir agité une banderole clamant : “Bombing for peace is like fucking for virginity” sans que Trump ne puisse attraper une seule chatte, une fois.

Version roumaine ici:

“NATO frântă că ți-am dres-o” (articolul meu din ultimul Charlie Hebdo)